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Le jour où l'on s'est fait confiance...

Photo du rédacteur: dansmontipidansmontipi

Dernière mise à jour : 13 sept. 2019



Être parents, c'est un peu l'ascenseur émotionnel quand même, des petits bonheurs aux grandes joies, des tumultueuses colères aux chagrins inconsolables... On passe par tous les états, toutes les émotions, on tente, on essaie des choses, on échoue et on recommence... Bref, vous voyez ce que je veux dire ! 


On fait le maximum pour nos enfants, on fait preuve de patience, de bienveillance, on lit un tas de bouquins sur la parentalité, un jour ça marche pas , un jour ça fonctionne plutôt bien. Le lendemain c'est de nouveau la galère tu râles, tu n'as pas de patience, les enfants chouinent, tu n'arrives pas à identifier pourquoi, tu as une pile de linge monstre, la vaisselle qui t'attend et tu n'avance pas car tu as tes lardons qui te suivent et t'accrochent, te réclament toi, et pas Papa, non toi seule leur maman d'amoouuuuuur...

Et puis il arrive un moment où ton cœur chavire, ce moment magique où tous tes efforts, ta ténacité et ton amour fait ses preuves, ce jour où tu as l'impression que tout roule sur des roulettes, tout est fluide, tu es fière, tu te sens épanouie en tant que maman, tu ressens un bonheur immense d'observer tes petites têtes blondes.


Le temps d'un instant, tu sens de la sérénité, de l'amour, du calme et de la générosité dans ta maison, tu vois ton idéal familial se réaliser, tel une photo dans les magazines destinés aux parents, tu sais la photo -so cute- , où tout le monde rit, joue ensemble, sur fond de maison rangée, proprette et avec maman coiffée, maquillée et pas cernée.  Et là il faut juste profiter, savourer, être dans l'instant présent, juste kiffer. 

Bref c'est de ce jonglage émotionnel dont je veux te parler et la façon dont on peut l'apprivoiser et mieux vivre avec . Oui c'est possible et cela s’appelle la confiance en soi. ET là, il y a vraiment un avant et un après "je me fais confiance en tant que parent". 


1. L'avant


Deux enfants d'âges rapprochés (ils ont deux ans d'écart), c'était notre idéal à nous, c'était notre envie de famille soudée et complice, c'était notre choix de couple, de parents. Ce n'était pas le sien... Notre Aîné n'a pas eu le choix lui. Il à du accepter les choses comme elle étaient, plus ou moins bien. Il s'est exprimé après, après la naissance de son frère. Et à 2 ans, quand on a pas les mots pour s'exprimer, et bien c'est assez explosif !

Je vous dresse le tableau ? 

Nous on rêvait de complicité fraternelle, de découverte en duo, de rires partagés, on se disait que c'était chouette, ils vont partager plein de choses, deux garçons en plus... 

On s'imaginait les observer jouer et grandir ensemble,se balader tous les 4 sereinement, échanger, on rêvait de matins câlins tous les 4 sous la couette , de bisous volés et de câlins pleins de tendresse. Ça c,était pour la théorie. 

Et bien, nous avons eu plutôt des crises de colères, des chagrins inconsolables, des nuits entrecoupées, de la fatigue à n'en plus finir, des jouets qui volent les jours de tempêtes émotionnelles, les pleurs en duo, les "je-monte-sur-la-table-pendant-que-maman-allaite-histoire-qu'elle-ne-m'oublie-pas", les "non-je-veux-pas-être-en-photo-avec-lui"et autres "-non-ça-c'est-à-moi-ça-aussi-non-touche-pas-c'est-à-moi..." à longueur de journée...

Les moments câlins dans le lit se finissaient en pleurs assurés par un geste maladroit, les balades étaient plus que sportives avec le grand qui court partout et les magasins, n'en parlons pas, quand Célestin se roulait par terre pour que je le porte alors que j'avais son petit frère en écharpe de portage déjà...

Oh et j'en passe, et je suis sûre que vous aussi, vous avez votre lot d'exemple, non ?


Alors, là en général, c'est la douche froide pour les parents, toutes tes jolies projections de famille idéales avec des enfants parfait qui s'adorent et qui ne bougent pas, en prennent un sacré coup et parfois, je te jure, tu te demandes ce que tu fais là... 

A ce moment là, mon quotidien de maman au foyer, en congé parental, c'était un peu Beyrouth, pas une once de projet professionnel et de relations sociales qui te change un peu les idées, un dévouement total a mes enfants, habitant dans un petit Bled paumé au milieu de la campagne (coucou, il y a quelqu'un en journée ?), allaitant le petit deuxième jusqu’à ses 1 an, qui faisait de petites tétées très rapprochées à cause de son RGO, qui ne s'endormait que dans l'écharpe à la verticale sinon il régurgitait, .... Avec en plus, mon grand de 2 ans et demi ( à la journée car non scolarisé) qui souhaite faire telle et telle activité, ne veut plus faire de douche, ne veut plus faire de sieste, ne veut pas manger ci et ne veut pas ranger ça... (période d'opposition, ça vous parle ?).  Tout ça en gérant évidemment le quotidien de chaque parent (repas, couches, ménage, courses, RDV ...), essayant de temps en temps d'aller faire pipi, prendre une douche (c'est du luxe à ce moment là!), essayant de lutter contre la fatigue des nuits beaucoup, beaucoup trop courte, à attendre patiemment le retour de Papa Bricoleur de son travail (mon sauveur quand il rentre prendre un peu le relais !!)

Du coup, tu as un peu l'impression d'avoir la tête dans le guidon (et les couches!), que les 24 heures d'une journée ne te suffisent pas, que tu n'as plus beaucoup de conversations autre que les soins, repas, couches et activités des enfants, tu te surprend a commander un tas de livres pour les enfants, tu zieutes la moindre promo sur les layettes enfants, tu fais des vide-grenier pour dénicher pleins de jeux à pas cher...

Et surtout, tu sautes sur Papa Bricoleur quand il rentre du travail pour aller enfin prendre une petite douche rapide ! Bref; même ton couple ne ressemble plus vraiment à ce qu'il était au départ. 


Enfin, quand tu deviens maman à plein temps, tu te découvres une passion pour la parentalité, tu épluches plein de blog avec des activités, des propositions de sorties, tu te créée un réseau de Mam's sur les réseaux sociaux (Hello Team Instagram et Facebook ;-)) pour partager ta vie de maman, te créer un semblant d'interactions sociales et te rassurer (un peu) que tu n'est pas la seule dans telle ou telle situation...

Ensuite, tu te deviens LivroVore de bouquins traitant de la parentalité, les pédagogies ceci ou cela, la psychologie de l'enfant... Moi j'avoue, c'est devenu une verticale passion ! Au départ c'était surtout pour trouver des réponses et des conseils à mes innombrables questions, je cherchais à me rassurer, à comprendre comment les enfants "fonctionnent", comment je dois réagir... Maintenant, j'aime lire des livres plus axés sur les pédagogies et l'éducatif en tant que tel, ou des livres de développement personnel. 



2. L'après


Un jour, tu deviens un autre parent, un jour, ta vision change, tes principes tombe. Oui parce que, un jour, tu lâches prise. Tu laisse les choses comme elles doivent se faire, tu crois en tes enfants et leurs potentiels, tu te fais confiance, enfin. 

Nous cela à commencer avec l'arrivée de Louis, notre deuxième. Ma vision de la maternité avait déjà changé, je ressentais le besoin d'être encore plus maternante, présente pour mes enfants, d’arrêter d'écouter les conseils des autres, de me faire confiance et surtout de faire confiance à mes enfants. Et je vous jure, cela fait une sacré différence ! 


Ensuite, passez les premiers mois, où l'on a essayé de garder le rythme d'avant, de mettre en place les mêmes horaires et les mêmes rituels que l'on avait fait avec Célestin, on s'est fait confiance, doucement mais sûrement, en tant que parent. On s'est écouté et on a écouté les besoins de nos garçons. Alors cela signifie quoi concrètement, se faire confiance ? 

- C'est d’arrêter de regarder l'horloge, de se donner des horaires, de chercher un rythme. Chaque enfant est capable d'exprimer son besoin de dormir, manger, jouer... pour peu qu'on lui laisse l'espace pour s'exprimer. S'il mange à 13h30 au lieu de 12h, est ce si grave? et s'il n'a pas sommeil à 20h30, est ce si embêtant ? 

- C'est d’arrêter de chercher des explications à tout, des raisons à chaque agissement. Par exemple, parfois l'enfant pleure juste parce que sa journée à été stimulante et qu'il a besoin de décharger, point. S'il a besoin d'être porté c'est tout simplement qu'il a besoin de contenance, de se rassurer, de câliner et de sécurité affective. 

- C'est aussi stopper les conseils de l'entourage, des magazines, des émissions... Sachez le, vous seul savez ce qui est bon ou pas pour votre enfant et quelle direction vous voulez prendre en matière d'éducation. Pour moi, cela a été d'arrêter d'acheter des magazines de parentalité bourrée de pubs, d'arrêter de regarder la TV et les actualités, de chercher les informations que je souhaitais vraiment par mes propres moyens, mes ressources, sans me laisser influencer. 

-C'est s'affranchir du regard des autres (et c'est sans doute le plus compliqué...). Votre enfant fait une crise dans un magasin et tous les regards sont braqués sur vous ? Et Alors? Vous ne connaissez pas ces gens et eux ne vous connaissent pas, ni votre histoire. Prenez le temps de gérer la crise comme bon vous semble, en faisant preuve d'écoute et d’empathie, en restant calme, sans mettre en porte à faux votre enfant (non, il ne fait pas exprès pour vous taper l'affiche !).

-Se faire confiance, c'est aussi et surtout faire confiance en son enfant. Écouter ses besoins, accueillir ses émotions, aller à son rythme et le laisser nous montrer le chemin.



Alors voilà, on se retrouve à avoir nos deux gars dans le lit, ou l'un après l'autre parce que telle ou telle nuit ils ont besoin de notre chaleur, j'ai mon Louis qui s'endort toujours dans mes bras ou contre moi dans son lit parce que oui, pour lui c'est difficile de se laisser aller dans le sommeil. 

On a des crises de larmes que l'on écoute, que l'on soutient et qu"on laisse sortir. On a des garçons qui se couchent parfois tard, qui veillent avec nous quand on a du monde car ils veulent juste profiter comme nous. On a des repas un peu éparpillé entre un gros mangeur et un petit appétit d'oiseau. On a des moments de grandes complicités où ils jouent ensemble et dans la minute d’après c'est le conflit car il veulent le même jeu, alors on s'assoit avec eux, on écoute, on trouve des solutions ensemble.  

On a des grains de semoule partout parce qu'ils ont fait du transvasement, on a des vêtements tachés car ils ont fait de la soupe de boue. Parfois, le grand ne se lave pas pendant deux jours, c'est trop compliqué et le lendemain il reste 35 minutes dans le bain. On essaye de les emmener vers l'autonomie, on leur laisse leur place. On les encourage à s'exprimer et on met de coté, un peu, notre vie d'adulte pour rejoindre celle de nos enfants. On prends le temps, on profite de chaque instant, on essaye d’être dans l'instant présent. 


Oui, on a des rires et des larmes, qui remplissent notre maison. Oui je porte toujours mon garçon de presque deux ans et ils s'endort avec moi. Oui notre grand ne s'endort parfois que vers 22h le soir et il a besoin de massage. Oui, parfois ils s'expriment très fortement et leurs émotions sont fortes, mais parfois aussi ils nous surprennent de bienveillance entre eux et d'inventivité dans leurs jeux.

Ils ont terriblement besoin de notre attention, de notre présence et font aussi preuve d'une autonomie et d'une prise d’initiative incroyable. 


Alors, je n'ai qu"une chose à vous dire : FAITES VOUS CONFIANCE ! Soyez positif, vos enfants le seront. Soyez confiant, vos enfants le seront. Soyez calme, vos enfants le seront. Soyez empathique, vos enfants le seront. Soyez bienveillant, vos enfants le seront. Soyez le changement que vous souhaitez voir demain, vos enfants vous montrerons le chemin... 


A très bientôt,

With Love, Manon.

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